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Notre histoire

Salutations, nobles amis et visiteurs. Permettez-moy de vous conter l'histoire de la noble et vaillante compagnie "La Griffe d'Airain", sous le commandement de notre preux capitaine, Alister Mc Braem, dit le Bienveillant.

1402 - La Bataille de Homildon Hill

En l'an de grâce 1402, le 14e jour de septembre, la destinée d'Alister Mc Braem prit un tournant décisif sur le champs de bataille de Homildon Hill, en Northumberland. Ce jour-là, les forces écossaises, sous la bannière de l'éminent Archibald Douglas, affrontèrent l'armée anglaise menée par Henry Percy, 1er comte de Northumberland, et son fils Harry Hotspur. Les Écossais furent sévèrement battus, et Douglas, ainsi que de nombreux capitaines, furent capturés par les Anglais.

Le roi d'Angleterre, Henri IV, interdit à Hotspur de rançonner les Écossais, craignant qu'une fois libérés, ces hommes ne reforment une nouvelle armée d'invasion. En colère contre le roi, Hotspur libéra Douglas et ses hommes, puis se rebella contre Henri IV. Lors de la bataille de Shrewsbury le 21 juillet 1403, Douglas combattit pour Hotspur, tua Edmond Stafford, mais fut de nouveau capturé par le roi.

Pendant ce temps, Alister Mc Braem, désormais seigneur par héritage de son père capturé, se retrouva confronté à la nécessité de protéger ses terres et de rassembler des fonds pour libérer son père.

1408 - La Bataille d'Othée

Cherchant fortune et renommée, Alister suivit Alexandre Stuart, 1er comte de Mar, un noble écossais de grande renommée, qui, en quête d'aventure et de gains, se rendit en Flandre faire du mercenariat. Alister devint vassal d'Alexandre Stuart, partageant ses aspirations et son désir de gloire. Ensemble, ils se joignirent aux forces du comte de Hainaut, Guillaume IV, du comte de Namur, Guillaume II, et du duc de Bourgogne, Jean sans Peur afin de mater les révoltés liégeois.

La bataille d'Othée se déroula près de la ville de Tongres, dans la plaine d'Othée, proche de Liège, le 23e jour de septembre 1408. Les forces rebelles, composées de nobles, de bourgeois et d'ouvriers liégeois, s'opposèrent à l'armée commandée par Jean sans Peur, Guillaume IV de Hainaut, et Guillaume II de Namur. Le contexte historique était tendu, Jean III de Bavière, prince-évêque de Liège, ayant exaspéré la population par son autoritarisme. Les Liégeois, attachés à leurs franchises et libertés, se soulevèrent contre Jean III en 1395, sous l'impulsion d'une faction radicale, les hait-droits.

En juillet 1403, les hait-droits nommèrent Henri de Hornes, seigneur de Perwez, mambour de la ville. Malgré quelques tentatives d'apaisement, comme la paix de Caster en décembre 1395 ou celle de Tongres en août 1403, le gouvernement arbitraire de Jean III fit basculer la ville dans l'insurrection. Jean III dut se réfugier à Maastricht en 1406, et un fils du seigneur de Perwez, Thierry, fut nommé prince-évêque à sa place. Les Liégeois en révolte exécutèrent des fidèles de Jean III le 30 juin 1407.

Dans ses difficultés, Jean III de Bavière sollicita l'aide de sa famille et l'obtint d'autant plus facilement que le principal intéressé, Jean sans Peur, duc de Bourgogne et comte de Flandre, rêvait d'asseoir sa domination sur la région. Le 22 septembre, les armées de Bourgogne et de Hainaut se rejoignirent à Montenaken, à 50 kilomètres de Maastricht. Les révoltés cessèrent le siège de Maastricht et retournèrent dans leurs villes respectives, sauf les habitants de Huy qui passèrent par Liège. Henri de Hornes, conscient de la faiblesse de ses troupes, proposa de mener une guerre d'usure, mais les hait-droits refusèrent et l'obligèrent à affronter directement les assaillants.

Les forces liègeoises prirent position sur une petite colline, aménagée de défenses sommaires. Face à eux, la fine fleur de la chevalerie de Flandre, de Hainaut, de Brabant et de Bourgogne. La bataille fut brutale. La charge bourguignonne, menée à pieds sous les tirs d'artillerie liégeois, provoqua une mêlée désespérée. Les troupes rebelles furent finalement désorganisées par l'attaque de la réserve bourguignonne, menée par Jean de Croÿ, le seigneur de Heilly, et Enguerrand de Bournonville. Les Liégeois furent massacrés sans pitié, sur ordre de Jean III de Bavière, d'où son surnom de Jean sans Pitié.

Alister, aux côtés d'Alexandre Stuart, se distingua par sa bravoure et son sens stratégique. Cette victoire lui apporta non seulement richesse, mais aussi des alliés influents dans le Saint-Empire.

1411 - La Bataille de Harlaw

De retour en Écosse, toujours en tant que vassal loyal d'Alexandre Stuart, Alister joua un rôle crucial dans la défense de la ville d'Aberdeen. La bataille de Harlaw, connue en gaélique écossais sous le nom de Cath Gairbheach, se déroula le 24e jour de juillet 1411, au nord d'Inverurie dans l'ancienne région d'Aberdeenshire. Cette bataille opposa les clans écossais de l'est et de l'ouest, résultant de rivalités sanglantes concernant les droits sur le comté de Ross.

Le duc d'Albany, régent d'Écosse, avait pris le contrôle du comté pour sa petite-fille, Euphémie II de Ross, fille du comte précédent. Toutefois, ses droits furent contestés par Domhnall, le seigneur des Îles, marié à Mariota, tante d'Euphémie II. Domhnall rassembla une armée de 10 000 hommes, composée des clans Maclean, MacLeod, Cameron et MacKintosh. Après avoir dévasté Inverness et battu les forces du clan Mackay et des Fraser à Dingwall, Domhnall avança sur Aberdeen.

Il fut arrêté à une trentaine de kilomètres de la ville par une armée réunie à la hâte par le comte de Mar, accompagnée de James Scrymgeor, porte-étendard royal et connétable de Dundee, d'Alexandre Ogilvy, chef du nom et shérif héréditaire d'Angus, de Robert Davidson, prévôt d'Aberdeen, et des milices urbaines d'Aberdeen. Les combats furent féroces et sanglants, sans résultat décisif. Domhnall et ses troupes se retirèrent durant la nuit, sauvant ainsi Aberdeen de l'invasion.

La férocité des combats à Harlaw lui valut le surnom de "Red Harlaw". Le comte de Mar, après cette victoire, renforça son contrôle sur la région.

Alister, avec ses hommes, se battit vaillamment pour protéger Aberdeen des incursions des Highlanders. Sa bravoure et son leadership permirent de repousser l'ennemi et de sauver la ville d'une destruction certaine. C'est après cette victoire que, fort de son expérience et de sa renommée, Alister fonda sa propre compagnie de mercenaires, qu'il nomma "La Griffe d'Airain".

La Quête pour Libérer Son Père

Avec sa compagnie nouvellement formée, Alister repartit en France pour offrir ses services en tant que mercenaire. Sa motivation principale était de réunir les fonds nécessaires et de gagner suffisamment de faveur pour négocier la libération de son père, toujours prisonnier des Anglais.

Au service du roi de France, Alister mit son épée et ses compétences au profit de la couronne. Par l'entremise des conseillers royaux, il fut chargé de manœuvres diplomatiques visant à contenir les Bourguignons, dont les allégeances oscillaient entre la France et l'Angleterre. Les Écossais, prêts à accepter une rémunération moindre en raison de la quête personnelle d'Alister, devinrent des alliés précieux pour le roi de France. Leur loyauté et leur détermination étaient sans faille, car pour Alister, chaque bataille gagnée le rapprochait de son objectif de libérer son père.

1415 - La Bataille d'Azincourt

L'épopée de notre capitaine culmina lors de la funeste bataille d'Azincourt, le 25e jour d'octobre 1415. Ce jour-là, les armées françaises et anglaises s'affrontèrent dans une mêlée impitoyable. Bien que les forces françaises furent défaites, et que le comte de Brabant, Antoine, périt en ce jour funeste, l'influence d'Alister se fit sentir jusqu'à la fin.

Antoine de Brabant, bien que déconseillé par son frère Jean sans Peur de participer à la bataille, fut inspiré par le courage et l'honneur. Jean sans Peur, contrit par la réprimande du roi de France, Charles VI, qui l'avait sommé de retourner en Flandre et d'abandonner ses intrigues parisiennes, ne s’attendait pas à ce qu'Antoine intervienne. Pourtant, Antoine, animé par un esprit de bravoure et peut-être influencé par l'esprit indomptable d'Alister, se rendit à Azincourt.

La légende raconte qu'Antoine, arrivé en retard à la bataille, enroula son drapeau autour de son corps à la manière d'un brat écossais avant de charger les lignes anglaises. Ce geste, un symbole de défi et de bravoure, était peut-être inspiré par l'esprit et l'honneur d'Alister. Bien que cette bataille ait marqué une lourde perte pour les forces françaises, elle scella la réputation d'Alister comme un guerrier indomptable et un leader respecté.

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